Marie Meulien

Au bord...

Au bord du sentier de terre dure
— À craquer, une pluie miniature
D’ombres penchées
Voudrait faire comme un baiser frais. 

Tendre vouloir d’herbes pousses
Qui furent de trèfle blanc, touffes
Drues. Vertes joies
Désormais gris baisers, là
— À griffer l’air qui cuit.


Sur le sentier de terre dure, arrive
Le marcheur.
Tout à sa quête d’une source, il pose
— Implacable semelle,
Impassible pas, son poids
Sur leurs os minuscules.
Infimes cris broyés dans l’air qui tue.
Poussière d’ombres.

Sur la terre dure à craquer
Tendre vouloir de vertes pousses.
Tendre vouloir d’un baiser frais.
Poussière de pluie.


Poème de Marie Meulien
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