...
À chaque printemps
Petit nénuphar, succède l’été
...
Les photographies de cette série ont été prises sur la Vieille Seille. Au premier regard, ce lieu que l’on sait protégé a toutes les apparences de l’intouché, de l’intact. Baigné de soleil ou béni d’averses, emmitouflé de brume, de neige ou de brouillard tenace, selon les saisons ; de verts frémissants toujours.
En juillet brûlant, dans la pureté originelle de l’eau douce et la moiteur des prairies humides, palpite ici un peuple foisonnant d’arbres, d’herbes, de bêtes, d’oiseaux... En ce lieu de vase et de fleurs touffues, bruissant de vie, il nous semble que l’énergie de la nature peut triompher des séquelles que lui laisse trop souvent l’histoire humaine.
Travail en miroir.
La Vieille Seille correspond à un ancien lit de la Seille, affluent de la Saône, que l’histoire à transformé en bras mort, alimenté épisodiquement en période de crue. Ce bras mort est né en 1814 de la « coupure d’un méandre » — creusée par de soldats prussiens prisonniers ramenés des campagnes napoléoniennes — en vue d’améliorer la navigation des bateaux de commerce jusqu’à Louhans. Classé zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique, le site de la Vieille Seille fait partie de l’aire naturelle des Prairies inondables du val de Saône. Cette prairie humide abrite une flore remarquable typique de ces milieux. Par exemple : le Jonc fleuri, Butomus umbellatus ; Hydrocharis morène : Hydrocharis morsus-ranae ; l’Œnanthe à feuilles de silaüs, Oenanthe silaifolia ; la Patience d'eau, Rumex hydrolapathum ; des Stratiotes faux aloès, Stratiotes aloides...
Source : Inventaire national du patrimoine naturel (INPN).
Extraits du poème Hydrocharis morsus-ranae, de Marie Meulien
Lire le poème en entier
Lien vers le livre d'artiste